Santé : tiers payant partout en 2017…en principe !
La ministre de la Santé a dévoilé les premières mesures de sa nouvelle stratégie de santé qu’elle détaillera dans la matinée. Une loi sera présentée et discutée au Parlement en 2014. Parmi les principales annonces: la généralisation du tiers payant d’ici à 2017, soit à la fin du quinquennat ! . Actuellement octroyé uniquement aux bénéficiaires de la couverture maladie universelle et de l’Aide médicale d’État, le tiers payant permet aux patients de ne pas payer immédiatement le prix de la consultation, remboursée directement au médecin par l’assurance maladie et la complémentaire. «Dès la fin de l’année prochaine, le tiers payant sera ainsi possible pour les ménages aux revenus modestes», ajoute la ministre de la Santé. Une annonce qui a d’ores et déjà suscité les critiques des médecins libéraux. Marisol Touraine annonce également que pour faciliter l’accès aux soins dans les déserts médicaux le gouvernement va ouvrir «très prochainement» plus de 300 maisons de santé pluridisciplinaires et installer les «praticiens territoriaux». «Il y en aura 200 à la fin de l’année, indique-t-elle. Ce sont des médecins généralistes qui s’installent dans des zones désertées, et on leur assure un revenu garanti de 3600 euros par mois». Sans entrer dans les détails, la ministre a également évoqué les droits des patients qui vont «franchir une nouvelle étape», avec «dès l’année prochaine la possibilité d’actions de groupe en matière de santé». Et affirmé que «les critères des contrats» des mutuelles seront «renforcés» dans la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale, présentée jeudi. Selon Libération, le gouvernement a, enfin, l’intention de relancer le dossier médical personnalisé pour faciliter l’échange d’informations entre professionnels de santé, au premier bénéfice des personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques. «La stratégie nationale de santé ne vise ni à étatiser la médecine générale ni à marginaliser l’hôpital, mais à organiser le parcours de soins autour du patient», explique-t-elle.